| Née de l’exode qui suivit la guerre du Bengladesh, Calcutta Rescue a par son action pour accompagner les plus pauvres du Bengale Occidental, du affronter plusieurs vagues : d’abord confrontée à l’adversité des autorités locales, elle a ensuite montré le chemin dans la lutte contre la tuberculose, puis contre le SIDA. Mais la vague qu’elle affronte aujourd’hui est d’une toute autre ampleur ;Alors qu’il y a quelques mois Narendra Modi, le premier ministre de l’Inde se vantait d’avoir sorti son pays de l’épidémie, le pays paie aujourd’hui l’absence d’investissement dans les infrastructures médicales depuis des années; certes, l’Inde a décidé en février de double le budget alloué à la santé mais aujourd’hui, on partage les lits d’hospitalisation, on s’arrache les bouteilles d’oxygène dont les prix s’envolent au marché noir. Le tsunami qu’est la deuxième vague de COVID -19 touche toute la société, l’oxygène manque partout, et les plus démunis ont le moins de chances d’y accéder.Comme toujours, l’équipe de Calcutta Rescue, terriblement démunie, s’adapte. Cinq concentrateurs en oxygène ont été acquis pour permettre aux patients les plus graves d’attendre à domicile qu’une place soit trouvée pour eux par l’équipe dans les hôpitaux. Les recommandations de prise en charge adaptées à la situation locale ont été actualisées par les médecins locaux, aidés d’anciens volontaires médicaux. L’équipe tient mais a besoin de soutien financier, tout autant que moral. Sa distinction par le Ladies Study Group qui lui a remis un prix pour l’accompagnement exceptionnel des plus pauvres pendant la pandémie de COVID a été un réconfort (voir plus bas). Là est aussi le rôle des groupes de soutien partout dans le monde, relayant les encouragements de tous les donateurs, des anciens volontaires.Pensons à eux, supportons les de toutes les manières possibles.
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